1983. L’Atelier du Non-Faire est fondé au cœur de l’Établissement Public de Santé Maison Blanche, à Neuilly-sur-Marne, un « asile » bâti en 1900 dans un vaste parc arboré. Christian Sabas, infirmier, musicien, peintre et auteur, invite les patients à expérimenter leurs propres chemins d’expression dans un espace inédit de création de 1500 m2 préservé de toute tentative d’évaluation psychique.
2005. Les mesures de décentralisation des activités de soins en santé mentale aboutissent à la vente du parc asilaire, pour y créer une zone d’habitation concertée. Le pavillon 53 va être irrémédiablement détruit.
2018. Le pavillon est inoccupé, régulièrement squatté et pillé. Emus par la précarité des lieux, quelques personnes proposent leur aide à Christian Sabas, désormais à la retraite en Guadeloupe. L’Association Existences voit le jour. Pendant 2 ans, chaque samedi, 6 bénévoles vont classer, répertorier, puis emballer plus de 8500 œuvres.
Hélène Trigueros, forte de son expérience de mémoire des êtres confrontés à des expériences dites "en marges" telles que l'inceste ou le bagne, signe une nouvelle oeuvre en sensibilité et en retenue avec ce court métrage. A travers son regard, elle laisse trace du catalogage et du déménagement du fond d’œuvre de l'Atelier du Non Faire menés par les bénévoles avant la destruction du Pavillon 53. Ce film co-financé par le LIPHA contribue au travail de mémoire engagé par l'Association Existences et ouvre son premier acte de communication officielle.
L'Association Existences porte le projet de création d'un lieu inédit de rencontres, d'échanges pluridisciplinaires et d'exposition des œuvres de la collection de l'Atelier du Non Faire.
Pour toute information
Gwénaëlle CLAIRE
Membre fondateur de l'association,
coordinatrice du projet scientifique,
Doctorante UGE/LIPHA en philosophie du soin :
g.claire@association-existences.fr